Ecoterrorisme , mot « scélérat »

S’ils parlent de terrorisme c’est peut-être de leur terreur dont il est question.

Analyse détaillée d’une narration manipulatoire et son arsenal juridique: de son apparition aux Etats-Unis à google research, en passant par la Résistance. Analyse donnant lieu à un décryptage de l’intention de ceux et celles qui brandissent ce mot. En la matière, tout se passe comme prévu.

Ecoterrorisme est le mot utilisé, agité pourrait-on dire, par les sphères d’un pouvoir chahuté*. Je l’avais passé au grill en 2016 dans l’essai « Les Suspendu(e)s ». Je le sentais monter, le mot « scélérat »….

En 2015 quand on tapait « activisme écologique » dans la barre Google**, la 5e occurrence était la page Wikipédia « Écoterrorisme »… Les liaisons dangereuses commençaient. Pourtant ces mots, activisme/
résistance et terrorisme, auraient dû se définir par opposition les uns à l’autre, à l’instar de barbarie et civilisation.

Utiliser les mots comme des armes, les dévoyer, les vider de leur sens ou les inviter là où ils n’ont rien à faire, est une stratégie bien connue. Un seul mot accuse, juge et ainsi congédie une prise de position. L’effet « terrorisant » du mot suggère une toute autre intention des auteurs et autrices, il fait diversion sur ce que l’action interroge. Pendant ce temps…

Remettons les choses et les mots dans leur contexte, factuellement. Je vous remets ici l’intégralité des pages qui traitaient de ce mot dans « Les Suspendu(e)s ». Ce livre est une réflexion sur la désobéissance et la soumission à l’autorité dominante. Il se bonifie avec l’âge ou plutôt à mesure que l’absurde devient criant et que les autorités se cramponnent au siège.

À l’époque où j’écrivais (il y a 7 ans) les militants écologistes étaient perquisitionnés, l’arsenal « état d’urgence » mis en place après les attentats de Charlie étaient appliqué contre cette population. C’était sidérant. Et en même temps révélateur de ce qui se jouait et se joue encore. « Que la lutte contre le terrorisme soit étendue à l’activisme environnemental n’est pas anodin, ces mouvements sont effectivement dangereux. Dangereux pour les équilibres de pouvoir. Ces mouvements s’opposent à des intérêts économiques puissants, des lobbies, des syndicats, des grandes entreprises, la politique. » S’ils parlent de terrorisme c’est peut-être de leur terreur dont il est question.

Cadeau, lire l’extrait pdf: SUSPENDUES Ecoterrorisme. Six pages, parce que le moindre des résistances face aux raccourcis malhonnêtes, c’est de reprendre le temps de poser tout cela (historique, sémantique, juridique, signaux faibles…).

Vous pouvez retrouver ce livre et ces retombées medias sur le site lamersalee.com et le commander dans toutes les librairies.

* Dans la bouche de nos gouvernants en cette fin d’année 2022, et notamment celle de notre ministre de l’intérieur, ainsi que sur les bandeaux de chaines d’info continue. C’est ainsi qu’ils et elles parlent des actions de militants et militantes s’opposant à des super bassines ou autres projets écologiquement destructeurs. Je ne mets pas d’images de ces déclarations, afin de ne pas nourrir la narration ambiante.

** Google, c’était avant que je passe à l’opensource, désormais mes recherches passent par Duck duck go 😉

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