Nourrir sa source à d’autres sources… les podcasts

Nourrir sa source… la suite, le retour.

Nourrir sa source à des podcasts, une écoute librement consentie, l’info version apaisante, la curiosité nourrie, rassasiée et affamée. L’audio, ma source d’info favorite, en faisant la vaisselle, dehors, dedans. Bonus, j’ai comme une bibliothèque à moi. Je les écoute sur Antennapod, une appli opensource (téléchargeable sur Fdroid si comme moi vous voulez vous dégafamiser progressivement, j’imagine qu’elle est aussi sur les stores habituels). Mes écoutes ne sont pas en streaming, avec des clouds désastres écologiques, pistées et revendues à des géants qui n’ont pas besoin de mes données pour s’engraisser un peu plus. Et c’est trop beau ma bibliothèque de podcast, un régal d’y piocher des nouveaux chaque samedi matin… en faisant la vaisselle donc.

En voici neuf dont certains qui m’ont fait la joie de m’inviter. Je m’attache à une source, en expérimentant aussi ce qui l’anime. Parmi ces 9 trois sont produits par Louie media , aux projets et voix fabuleuses, que je soutiens depuis plusieurs mois (via le club) parce qu’à un moment il faut aussi nourrir la source qui vous nourrit. Voilà il y en a d’autres, je ferai une saison 2.

Pour savoir pourquoi nourrir sa source, et pourquoi l’avec-soi n’est pas l’entre-soi > 1er de la série. Pour avoir quelles sources de presse > c’est dans le même article.

Ou peut-être une nuit.

La claque, ce podcast était une nécessité absolue. Parmi les oeuvres journalistiques les plus fortes. Soulever un tabou, le déconstruire, en mêlant les faits, les chiffres affolants et la voix de sa maman, la sienne , celle d’autres victimes. A chaque épisode c’était un moment suspendu comme si un voile était en train de se lever sur toute une société. Tout en cherchant en même temps comment le lever.

Metamorphose podcast

Ses thèmes évidemment, les gens très pointus. La rareté c’est que Anne Ghesquiere a une solide culture sur chaque thème, on la sent, et pour autant elle laisse la place, l’honneur à ses invités, sa connaissance nourrit sa curiosité et des questions d’une grande finesse. Souvent un même invité ailleurs et chez Anne ce n’est pas le même niveau. Et il y a ceux et celles que l’on n’entend pas beaucoup ailleurs telle Arouna Lipschitz, cadeau.

Le bookclub

Je n’en loupe pas un, c’est doux, apaisant, une femme, souvent une autrice raconte sa bibliothèque, son livre favori, c’est des moments d’intimité absolus. On se dévoile beaucoup à travers ce qu’on lit et ce qu’on en dit. Chloé Moglia, Tamara Al Saadi, Marianne Chaillan, Dima Abdallah, Adelaïde Bon et tant d’autres. Et puis cela donne sacrément envie de lire ou relire.

Supplement.d’ame .

Avec Yannick Roudaut on a fait son premier en duo, on nous en parle souvent. Le seul où avons été tous les deux. Idée maline pour nous pousser dans nos chemins. Car Laura Jane Gauthier est une grande journaliste, bien que jeune, doublée d’une énergie et d’une tendresse de folie. Ses invités sont des gens engagés, souvent bouleversants. Alice Barbe, Bolewa Sabourin, Moussa Camara… Son seul défaut c’est que j’attends les prochains épisodes.

Philosophyissexy 

Une pure gourmandise de philo. Tout le monde devrait l’écouter. S’interroger, mettre en lumière des mots. C’est lumineux, Marie Robert est lumineuse. C’est joyeux, jouissif même, nuancé, subtil, dense. 20 minutes qui te rendent à la fois plus léger et plus intelligent. Plus curieux. On voyage dans « la défaite », on caresse « la puissance et l’acte », on chemine dans « la pudeur », entre errances et illuminations. C’est vrai que c’est assez sexy la philosophie.

vlan podcast .

Je suis souvent fan des gens que Gregory Pouy invite et des questions très directes qu’il leur pose. Avec un énorme plaisir à écouter et réécouter les paroles précieuses d’ Abd El Malik ou Michel Maffesoli. Gregory n’hésite pas à aller chercher les gens qui le confronte dans son engagement, qui vont questionner ses préjugés, mettre le pied dans les plats les plus périlleux parfois. Et ça c’est sacrément respectable.

Fracas

Un podcast sur les mots, le langage. « Là où la parole vous fait vite croire que vous êtes dans la vérité, l’écriture vous empêche de vous installer trop raidement dans ce sentiment de vérité » Ouiiii tellement Avec Kaoutar Harchi, titre de l’épisode : la prise de parole comme prise de pouvoir. L’entretien avec Camille Kouchner est très éclairant. Il y a des épisodes sur les mots qui tentent d’être posés sur la mort, les mots dans les luttes féministes.


Dites à l’avenir que nous arrivons.

C’est le petit nouveau de l’Institut des Futurs souhaitables . Mathieu Baudin interviewe avec beaucoup de préparation, il connaît très bien ses invités et sait ce que chacun, chacune va pouvoir tisser dans une toile commune. C’est comme une histoire, une autre narration qui se termine en cadeau final avec une uchronie, une histoire en 2050. On y est. Et quand on croit comme moi au pouvoir de la fiction c’est juste magique.


Présages

Alexia Soyeux a monté un des premiers podcasts qui parlaient d’écologie, avec sa volonté de comprendre, son chemin vers un monde à construire. Son succès je crois tient à son honnêteté dans cette démarche, à sa radicalité persévérante. C’est peut-être cela qui m’a fait imaginer une pandémie, c’était en 2018. Un bon interviewer crée des moments d’illuminations chez son invité, des temps de vérité.

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